Pardon me sir, I think you just dropped a boxful of names there…
Alors, hier, j’ai successivement:
- … confessé, non sans honte, à Kozlika que « moffo » m’évoquait bien plus un mot que ma mère m’a rigoureusement interdit de citer ici, qu’un quelconque air d’opéra. Je blâme pour cela la superficialité du vernis simple-couche qui me tient lieu de culture de salon, mais surtout la propension de ma copine de l’époque à cracher sur tous les fucking hippy mofos entre deux concerts punk (ses cheveux étaient rose électrique, les miens bleu: c’était l’amour fou).
- … offert à Laurent un accessoire pour son prochain projet artistique (les photos ont intérêt à suivre).
- … cultivé mes contacts dans les milieux littéraires.
- … déversé un peu de fiel radotisant sur mon sujet favori du moment au creux d’une oreille compatissante.
- … appris comment on dit « Chaudasse des Bois » en langue Elfique. Me suis interrogé sur le marché pour un blog écrit entièrement en elfique (avec un peu de klingon pour les parties techniques). Peut-être suggérer l’ouverture d’une section elfique sur wikipedia?
- … fait remonter le cours de l’acide acétylsalicylique en exposant à chaud mes théories révolutionnaires sur la sécurisation des réseaux Pire-tout-Pire par l’utilisation de rayonnements électro-magnétiques à double convection inversée en milieu superfluide à un généreux supporter de mes basses oeuvres, qui n’en demandait pas tant.
- … observé la maestria d’un
vieux croûtonvénérable expert (url?) dans l’art de flatter la gent féminine. - … lamenté le délitement des valeurs morales et les difficultés subséquentes de garder une alimentation saine en consommant son litre quotidien de sang virginal, suite à la raréfaction des vierges authentiques de nos jours. Envisagé la fréquentation des clubs para-informatiques comme solution au problème de l’approvisionnement.
- … tenu la première A.G. du mouvement Bipolariste (militant pour l’instauration d’un art bipolaire et de la vie qui va avec) avec deux bretonnes, un dresseur d’ours (Attaque +23, Résistance aux sortilèges +25) et un franco-canado-laotien
- … regretté la brève mais si exaltante période de mon adolescence ou la politique était simple, les engouements inconditionnés et le monde divisé en catégories pas compliquées (les fachos d’un coté, et ceux qui oeuvraient à l’avènement d’un monde meilleur en balançant des pierres sur les mercedes, de l’autre).
- … découvert d’improbables affinités musicales en discutant des activités d’une petite bande de fans de Bob Dylan des années 70 avec une éternelle insatisfaite qui a aussi promis de m’emmener samedi voir la réincarnation française post-op de l’artist-formerly-known-as-robert-but-prince-just-sounded-way-better.
- … écouté un salarié insoumis défendre le néo-zapatisme et la contestation sociale sous les remarques dubitatives d’un vieux loup de mer cynique et réac’. Réalisé avec effarement que j’agréais sur le principe avec ce dernier. Pleuré quelques larmes nostalgiques sur le tombeau de mes idéaux de jeunesse. Embrassé avec résignation mon nouveau statut de Vieux Con en attendant de retourner un jour dans un pays suffisamment conservateur pour me faire passer pour une pourriture Rouge en comparaison.
- … débattu avec une ferveur à la hauteur de ma totale incompétence, et presque sans mauvaise foi, des mérites propres du hangul comme remplacement des caractères idéographiques chinois dans la langue coréenne, puis des prémices de la civilisation japonaise et du possible impact de la culture coréenne des premiers siècles après Jeezus Kraïst.
- … reçu les émouvantes excuses d’un adolescent
attardéattendrissant, qui en a profité dix minutes plus tard pour se goberger la moitié de ma bière en versant le reste sur mon pull en cachemire. - … apris que le laotien et le thaïlandais étaient deux langues similaires, s’écrivant avec des alphabets voisins (j’avais quelques suspicions) et discuté des blocs d’influence culturelle indien et chinois dans les pays de l’Asie du Sud-Est, des langues et des communautés en général.
- … croisé une fée qui ressemblait plus à Rapunzel.
- … partagé le taxi d’un marin analphabète mais pas bête, évoquant des connaissances communes et nous émerveillant des tours que la Nature joue parfois dans ses distributions d’hormones et de Gay Powder, profitant au passage des rassurants propos de notre chauffeur sur la virilité trop souvent dénigrée des cousines de Dorothy.
- … fait des grands bonjours de la main et embrassé des tas de gens que j’avais jamais vu (et dont j’ai oublié un paquet de noms depuis)… sans même avoir pris des petites pilules avant.
- … partagé un pichet de bière et bu quatre cafés relevés sauce maison (Crevard Powaa !). Rajouté une couche avec François qui fermait son café au moment où je rentrais.
Même pas mal.
( Zapatiste : http://u-blog.net/ekoes )
Comment by Hard Lite (tm) — 2 février 2006 @ 3:48
uhuh, c’est trop beau, Zapatiste et salarié insoumis sur un même post, je vais le garder dans mes archives celui-là 🙂
Comment by ced — 2 février 2006 @ 4:25
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je crois justement que j’en demandais tant.
Comment by Xavier — 2 février 2006 @ 6:17
Connnnnnasssse 😉
Je t’ai renversé de la bière dessus ? Zut, m’en souviens pas. Je ne peux donc pas m’en excuser, héhéhé. Poil au nez.
A la prochaine, joli monsieur !
Comment by Tatou — 2 février 2006 @ 6:59
New Age
« …regretté la brève mais si exaltante période de mon adolescence ou la politique était simple, les engouements inconditionnés et le monde divisé en catégories pas compliquées (les fachos d’un coté, et ceux qui oeuvraient à l’avènement…
Rétrolien by Trasimarque - Affect — 2 février 2006 @ 10:42
Bien sympa ce compte-rendu.
Et je me permets un gros « lol ptdr rotfl » sur le « Chaudasse des Bois » !
Comment by Nimwendil — 3 février 2006 @ 6:53
Marrant et surprenant…
C’est bien la première fois depuis le début que je lis un compte-rendu de ce genre de sauteries en recherche de branchitude, que j’éclate de rire à pratiquement tous les points relevés !
Il y a tout ce qui fait une bonne tambouille : les épices, le recul, la distance, l’auto-dérision, la non-complaisance pour le « linkage addict », l’affection sincère…
Je n’en attendais pas moins.
Je ne doute pas Kozlika t’initie aux arcanes délicieuses de l’opera. Elle a un don pour ça.
Je doute plus des traductions « elfiques »… on parle de quoi ? (c’est-y du sindarin, c’est-y du quenya ?).
Ou alors, comme je le suspecte, c’est de la rigolade de bon aloi pour tolkiendili dotés de neurones et d’humour…
Seule source que j’agrée pour son intelligence et la distance prise avec le sujet : Hiswelókë … http://www.jrrvf.com/hisweloke/site/articles/langues/index.html
Pour le café « Debout les morts », la recette la plus efficace est 3 grains de sel de mer et une pincée de Piment d’Espelette dans le breuvage en question.
Résultat garanti.
Comment by Fugitive — 3 février 2006 @ 7:24
Ma recette de café n’est pas vraiment « debout les morts », mais plutôt « allongé sous la table », et elle est à base de whisky (ou de rhum) directement de la flasque à la tasse.
ça marche très bien aussi.
Comment by dr Dave — 8 février 2006 @ 12:03
M’enfin ?
Je te parle de TENIR 48 heures sans sommeil et en pleine forme !
Pas de rouler sous la table au bout de 2 heures !
Avec ma recette, tu te retrouves en train de « filer » le dialogue intégral de la scène de la cuisine des Tontons Flingueurs, sous un porche pluvieux dans les 4 heures du matin, à deux barges (dont votre servante) qui se font tous les rôles alternativement… souvenir unique !
Ceci dit, je n’ai absolument rien contre le rhum…
Comment by Fugitive — 8 février 2006 @ 12:38
Quel est le groupe qui interprète la chanson au début de ce billet ? Je ne sais pourquoi mais cela me fait penser aus ‘Residents’…
Comment by Amazone — 15 janvier 2007 @ 11:50
Amazone: ça s’appelle « ****** » et c’est chanté par Miss *** & The ***…
(note: ce commentaire s’auto-détruira d’ici quelques jours afin d’éviter de ramener les meutes de Googleurs musicaux par ici).
Comment by dr Dave — 16 janvier 2007 @ 2:22
[…] fait franc, j’avais non seulement présagé l’intérêt particulier que susciteraient mes déclarations sur la perte des illusions de jeunesse (l’angoisse de la sénilité a depuis bien longtemps […]
Ping by L'Automne à Paris » Épiphanie Régressive — 19 juillet 2014 @ 2:37